Amélanche

Amélanche

L’amélanche est le fruit de l’amélanchier, un grand arbuste rustique qui pousse très bien sur les sols québécois. Il provient d’ailleurs de l’Amérique du Nord, il est donc totalement adapté à notre climat.

Cet arbuste donne des petits fruits en grappe qui ressemblent aux bleuets, mais qui sont un peu plus gros et qui ont parfois une teinte rougeâtre. Plus sucrés que nos bleuets sauvages, ces fruits sont délicieux, tels quels. Ce petit fruit est beaucoup plus connu dans l’Ouest canadien, où on l’appelle « Saskatoon berry ». Au Québec, les vergers sont surtout concentrés au Saguenay–Lac-Saint-Jean et en Mauricie, mais on peut en trouver ailleurs à travers le Québec. On appelle aussi les amélanches « petites poires » ou « poires sauvages ». Ce petit fruit est habituellement mûr vers la fin juin et le début juillet.

La récolte se fait au fur et à mesure du mûrissement des baies dont les couleurs changent. Roses puis rouges, elles deviennent pourpres à violet foncé, voire noires quand elles sont bien mûres.

Appelées “petites poires” au Québec, les amélanches sont charnues et développent des saveurs variées de pommes, de cerises, de myrtilles, de poires… et les petits pépins d’amandes amères. Très juteuses et sucrées, elles présentent une légère pointe d’acidité. Au Canada, les amélanchiers sont d’ailleurs cultivés pour la production de fruits.

D’un point de vue nutritionnel, l’amélanche est intéressante pour son apport en manganèse, magnésium et fer, mais aussi de calcium, potassium, bêta-carotène et vitamine. C’est également un fruit riche en antioxydants et en fibres. Ou encore en pectine ce qui en fait un candidat idéal pour la confiture.

Pour les récolter, il suffit de tirer légèrement dessus : elles viennent toutes seules ! On peut aussi utiliser un peigne comme pour la récolte des myrtilles sauvages. En revanche, il faudra rivaliser avec les oiseaux qui raffolent de ces fruits (en particulier les merles) ou poser un filet. 

CONSERVATION

Un moyen de bien conserver les baies de l’amélanchier est de les faire sécher ou simplement de les faire congeler. De plus, après la récolte, il faut s’assurer d’avoir bien nettoyé les baies, c’est-à-dire d’avoir retiré les débris, les insectes et les baies pas encore mures.

Les amélanches se conservent 2 ou 3 jours à 5 °C au réfrigérateur si vous souhaitez les consommer fraîches. 

Il est également très facile de les congeler afin de les transformer plus tard en confitures, gelées, sirops ou vins : 

  • Lavez-les attentivement à l’eau froide en les plongeant dans une grande bassine d’eau. Les impuretés et insectes remontent à la surface, les amélanches restent au fond. 
  • Essuyez-les dans un papier absorbant ou un torchon propre
  • Disposez les amélanches en une seule couche sur un plateau ou une plaque recouverte d’un papier sulfurisé. 
  • Mettez au congélateur
  • Lorsqu’elles seront congelées, placez les amélanches dans un sachet spécial congélation. Elles se conservent environ un an. 

Vous pouvez aussi faire sécher les amélanches. C’est d’ailleurs ainsi que les conservaient les Autochtones. Pour les faire sécher, trois méthodes existent : 

  • Le séchage au soleil sur des claies en bois ou un support grillagé. Pensez à couvrir les amélanches avec un tissu léger pour éviter que les insectes ne s’en délectent. Rentrez vos claies la nuit pour éviter l’humidité.
  • Le séchage au four. Il suffit de placer les amélanches sur la plaque du four que vous réglerez à 50 °C en laissant la porte entrouverte. Laissez sécher pendant au moins 3 heures en surveillant régulièrement.
  • Le séchage au déshydrateur qui diffuse une chaleur douce. Référez-vous à votre appareil pour la durée de séchage qui peut varier d’un déshydrateur à un autre.  

Une fois sèches, les amélanches se conservent plusieurs mois dans un bocal hermétiquement fermé à l’abri de la lumière. 

Source www.promessedefleurs.com

RECETTES

Vous pouvez utiliser les baies d’amélanchier dans une multitude de desserts, comme si vous cuisiniez des myrtilles. Les amélanches sont délicieuses incorporées dans des pâtisseries telles que les muffins, les scones, les financiers, le clafoutis, les tartes, les cheesecakes… On peut l’ajouter à une crème ou à un smoothie.

On peut aussi la préparer en compotes ou en sirops, en gelées, en coulis ou en confitures. Vous pouvez en faire un vin ou une liqueur, ou en aromatiser un vinaigre

On peut faire des tartinades de baies d’amélanchier à consommer telle quelle ou comme fond de sauce. 

Dans certaines provinces, l’amélanche entre dans la composition d’une sauce qui accompagne un rôti de bœuf. Ou bien certains l’intègrent  au “pemmican”, un plat à base de viande de bison séchée, réduite en poudre et mélangée à du saindoux. 

Compote d’amélanches